Ventes

Description

Thérésa Cabarrus, Madame TALLIEN (1773-1835) femme du conventionnel Tallien, l'égérie des Thermidoriens et du Directoire, puis princesse de Chimay. L.A. (brouillon), [11 février 1818, à Lord CLARENDON] ; 6 pages in-fol. INTERESSANTE LETTRE AUTOBIOGRAPHIQUE, retraçant ses origines familiales, les circonstances de son premier mariage, les périls de sa tentative pour gagner l'Espagne en 1792, et le salut qu'elle dut à Clément de Ris et Tallien. Arrivée en France à l'âge de 6 ans, elle passa un an à Bayonne chez son grand-père, puis quatre chez les Ursulines, à Paris, avant d'être rendue à sa mère, veuve d'un financier comblé d'honneurs par la cour d'Espagne. Mariée en 1788 " avant l'âge de 14 ans [] contre mon gré ", elle découvrit la dépravation de M. de Fontenay le lendemain des noces lorsqu'il la laissa seule dans une voiture garée devant un mauvais lieu Après de vaines tentatives de rapprochement et de réconciliation, une séparation fut prononcée par un conseil de famille ; Fontenay donna un " dernier trait de la perversité de son coeur ", le jour même où leur divorce devait être prononcé Liée depuis son enfance avec la famille Lameth, habituée à la société brillante des hommes " les plus distingués du parti opposé a la cour allant souvent a l'assemblée constituante entendre les grandes discussions qui occupoient tous les esprits, voyant dans la société de ma belle mere des Nicola et des d'Aligre les orateurs les plus celebres ", tels que MM. de Cazalès, de Bonnay, de Mirabeau, Maury, elle céda néanmoins au désir de son oncle de gagner l'Espagne, car " le délire était général, chaque jour amenoit ou préparoit un évènement, la Vendée étoit déjà armée et triomphante " Ils furent arrêtés à Tours par " une populace exaltée par son propre peril ", et au lieu d'être conduits auprès du représentant du Peuple, " on alloit nous entraîner à la guillotine qui étoit alors en permanence sur la place publique lorsqu'un membre du Conseil Gal du Dept nommé CLEMENT DE RIS (depuis sénateur) [] heureusement connu et estimé de ces tigres les perora et obtint que sous sa responsabilité on nous meneroit chez le representant [] et après avoir subi du Citoyen TALLIEN car c'etoit lui qui étoit le commissaire du gouvert plusieurs interrogatoires il nous permit de nous rendre a Bordeaux " ON JOINT une copie ancienne de cette lettre plus complète et avec des variantes ; le brouillon (dicté ou préparé pour elle) d'une lettre à Louis XVIII ; et la copie d'extraits d'un journal intime (1830-1831).

Date: 03/12/2018

Prix (TTC): 1276.00 €