Ventes

Description

di ANTONIO TUCCI Biagio (né à Florence, documenté de 1446 à 1508) "La Vierge adorant" Toile (panneau transposé sur toile) marouflée sur panneau, fragment de tableau de dévotion. Haut. : 46 cm ; Larg. : 31 cm (Restaurations anciennes) Provenance : - Collection Palmieri, Sienne ; - Collection Sulzbach, Paris 1929 ; - Collection Kleinberger, Paris 1932 ; - Vente Londres, 10 Juillet 1968 (Sotheby's), lot 92 (attribué à Baldovinetti); - Collection De Loche. Bibliographie : - R. Van Marle, The Development of Italian Schools of painting, La Haye 1929, Vol. XI, p. 262, fig. 165 (comme Baldovinetti) ; - E. Fahy, Some followers of Domenico Ghirlandajo, New York 1976, pp. 209-210 ; - R. Bartoli, Biagio d'Antonio, Milan 1999, p. 188-189, cat. 23 repr. Everett Fahy (op. cit.) suivi par Roberta Bartoli a le premier rendu sa véritable personnalité à Biagio d'Antonio, longtemps connu depuis Berenson sous le nom de Utili patronyme de deux peintres de Faenza : Andrea et Giovanni Battista Utili (cf. R. Bartoli, in La Pittura in Italia, Il Quattrocento, 1987, Vol. 2, p.583-584 ad voc. Biagio d'Antonio) ; Il ne s'agit pas ici d'une Vierge de l'Annonciation mais d'un fragment d'une Adoration de l'Enfant à l'image de nombreux panneaux de thème similaire diffusé en Toscane après les Révélations de sainte Brigitte de Suède au milieu du XIVe siècle. Au XVe siècle, Filippo Lippi en donne un exemple célèbre vers 1460 au Palais Riccardi (Berlin, Gemäldegalerie). Notre Vierge trouve la raison de son attribution dans l'une des nombreuses images que Biagio consacra aussi au thème de l'Adoration dont le tondo (Sienne, collection Chigi Saracini, inv. n°56) est l'exacte reprise ou modèle de notre tableau (cf. L. Bellosi, A. Angelini, Sassetta, e i pittori toscani tra XIII e XV secolo, Sienne, 1986, p. 58-61 et R. Bartoli in Maestri e Botteghe, exposition Florence, Palazzo Strozzi, 16 octobre 1992-10 Janvier 1993, p. 73, 2.5). La reproduction à l'identique de la tête de la madone trouve là sa justification corroborée par le dessin de Biagio d'Antonio conservé à Florence (Gabinetto Disegni e stampe, inv. 1254 E, qui dut servir de modèle à Biagio pour la réalisation d'autres Madones (dont la Vierge de la Pala del Maglio placée vers 1472, Budapest, Musée des Beaux-Arts, n°1386, cf. R. Bartoli, op. cit, pp. 31-47, cat.17, fig. p. 34 et in Maestri e Botteghe, p. 87, 2.21). L'exécution de notre tableau doit se situer à la même époque au moment où Biagio se détache des influences de Lippi pour passer sous celle de Verrocchio jusqu'en 1476. A cette date il quitte Florence pour Faenza en Romagne où il laissa de nombreuses oeuvres que les documents mentionnent jusqu'en 1483 et de nouveau en 1504. Vers 1481-1482, il travailla à la chapelle Sixtine à Rome auprès de Cosimo Rosselli. Rappelons que Biagio d'Antonio ne fut pas qu'un peintre de sujets religieux mais qu'il exécuta également des oeuvres profanes ornant le mobilier domestique dont les coffres de mariage qui jouirent d'une grande popularité dans la Florence aristocratique du XVe siècle.

Date: 16/05/2018

Prix (TTC): 26418.00 €